Nous avons tous conscience que des inégalités existent entre nos étudiants. Toutefois, le brusque changement d’organisation et de déroulement des enseignements, dû à la crise sanitaire que nous connaissons et la période de confinement qui l’accompagne, fait apparaître de nouvelles inégalités. S’interroger sur ces inégalités doit également nous pousser en tant qu’enseignant à envisager les modalités d’enseignement et d’évaluation qui soient les plus justes et les plus équitables.

Une enquête(menée du 22 au 26 mars auprès de 214 étudiants de L2) a ainsi permis de montrer quelques éléments marquants concernant ces inégalités entre nos étudiants :

  • 24% des étudiants n’ont pas tous leurs documents avec eux dans leur lieu de confinement
  •  15% ne sont pas toujours disponibles aux horaires usuels d’enseignement (garde d’enfants, maladie, devoirs d’enfants, courses, travail)
  • 27% déclarent être dans des conditions de travail “variables” ou “difficiles”.

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Quelques préconisations

En tant qu’enseignant, il nous revient donc de ne pas amplifier les inégalités existantes entre nos étudiants. En particulier :

  • évaluons seulement des notions et des connaissances qui ont été vues et été travaillées en présentiel avant le 12 mars,
  • réfléchissons au maintien éventuel des évaluations et, si elle sont maintenues,  n’hésitons pas à proposer des formes alternatives en cette fin d’année,
  • soyons vigilants à ne pas amplifier ces inégalités à travers des évaluations à distance si cette modalité est choisie.

La période actuelle est difficile pour les étudiants comme pour les enseignants. N’oublions pas que la priorité est le maintien du lien social pour des étudiants qui peuvent se retrouver en situation d’isolement. Il paraît donc essentiel de proposer à nos étudiants des activités pédagogiques qui leur permettent de continuer à étudier et à être dans une posture active. Toutefois, soyons attentifs à eux et soyons prêts à lâcher du lest sur nos exigences en terme de connaissances et de modalités d’évaluation.

Gaël Latour (enseignant-chercheur, UFR Sciences)

Amélie Daguin (Ingénieure pédagogique, DIP)

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