Sciences Po a compilé un vademecum sur l’animation d’un cours à distance, reprenant en synthèse de nombreuses ressources qui ont circulé récemment.
Sophie Kennel, directrice de l‘Institut de Développement et d’Innovations Pédagogiques de l’Université de Strasbourg, indique ces conseils pour nos scénarisations de cours, notamment pour aider les étudiants aussi à travailler sur un mode distanciel.
• « Lâcher du lest » : c’est plus long, c’est plus difficile à distance. Et personne n’a l’esprit libre en ce moment.
• Créer un document partagé entre les membres de l’équipe pédagogique sur le travail attendu des étudiants : chacun prend ainsi conscience de ce qui est demandé (les pauvres !). Se coordonner éventuellement pour des rendus « groupés ».
• Être très clair et précis dans les consignes. Serions-nous capables de répondre à notre propre consigne (testez et vous serez édifié !) ?
• Préciser le temps de travail attendu (un peu comme les temps estimés de lecture des journaux en ligne). Leur préparer des agendas de travail. Ex : Lecture du texte : 1h/réponse aux questions : 30 mn
• Considérer le temps d’enseignement théorique de leur emploi du temps comme du temps d’apprentissage. Soyons utiles, pas juste efficaces.
• « Ludifier » le travail si vous pouvez (ouh je déteste pourtant cette approche) : utiliser des tests en ligne (plus interactifs que les seules ressources) ; ou en créer, mais en explicitant bien les apprentissages visés (sinon, ils ont l’impression qu’on les occupe)
• Bien aligner les objectifs que vous visez (que doivent-ils apprendre ?) avec ce que vous leur demandez. Ne pas s’éparpiller.
• Tout formaliser, ne pas avoir peur de répéter. Être là, par mail ou autrement, car ils perdent un temps infini à comprendre et s’approprier nos demandes (et ça, c’est du temps d’enseignement).
• Et pour nous aussi : être économes dans nos attentes car notre plus-value est dans la rétro-action et que nos étudiants n’attendent pas de nous d’être des « praticiens héroïques ».
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