Ce thème a rassemblé environ 80 participants issus de multiples établissements : universités d’Evry, Paris 13, Paris-Diderot, Paris-Nanterre, Paris-Sud, Rouen, Versailles Saint-Quentin, écoles AgroParis-Tech, CentraleSupelec, ENS Paris-Saclay, ESPE d’Antony, Cergy-Pontoise, Evry, Genevilliers, Versailles, COMUE Université Paris-Saclay, ainsi que la société MathWorks, Paris.

Aider les étudiants à réussir est un objectif fédérateur, mais complexe. Les publics changent, le rapport à la connaissance évolue avec les nouvelles technologies tandis que la recherche de compétences apparaît dans une optique de professionnalisation comme de poursuite d’études longues. Voilà qui favorise une réactivité, une agilité pédagogiques, rencontrant la préoccupation grandissante des personnels enseignant à l’université de s’impliquer dans leur développement professionnel de pédagogues.

Cependant faire évoluer sa pédagogie ou les dispositifs de formation épuiserait les meilleures volontés sans outil de guidage : comment choisir les méthodes, les approches ? Comment déterminer si l’on est sur la bonne piste, alors que l’expérience débute à peine et que les étudiants eux-mêmes sont réticents à changer leurs habitudes d’apprentissage et les stratégies qu’ils y avaient associées ? Quels bilans tirer, pour évoluer comment ?

Sylviane Bachy, coordinatrice de la Cellule de Promotion à la Réussite de l’Université Libre de Bruxelles a présenté « Repenser et évaluer son dispositif d’enseignement pour promouvoir la réussite étudiante« . Emmanuel Sylvestre a ensuite étudié « Problématiques et outils de l’évaluation des dispositifs pédagogiques« . La video de la matinée est disponible ICI.

Les conférences et les débats ont mis en évidence que si l’évaluation irrite et inquiète, nous pouvons nous l’approprier : la replacer dans un contexte, définir ses enjeux, ses causes, ses objectifs, lui donner du sens.

L’évaluation est une démarche collective et potentiellement fédératrice, à mener en collaboration à ses différents niveaux (politique, pédagogique, économique), et dans une vision partagée. L’institution peut en donner l’impulsion et joue un rôle essentiel dans sa dynamique, en accompagnant la transformation dans son cycle de développement – par exemple via la formation, la mise à disposition de ressources. Des équipes au format mouvant peuvent ensuite s’emparer de la démarche, lui donner sens et légitimité en trouver des angles éclairants, en cohérence avec les objectifs de départ. Pédagogie et recherche notamment y dégagent ainsi un espace de liberté et de construction. (Voir aussi : Hadji, C. (2012). Faut-il avoir peur de l’évaluation? (pp. 283-290). De Boeck Supérieur. )

Ces deux conférences seront rapidement mises à profit pour nos bilans et mesures d’impact de la transformation pédagogique actuellement à l’oeuvre. Des expériences identifiées sont menées et soutenues, à plus ou moins grande échelle : par exemple remaniement de maquette en « approche programme / par les compétences », introduction de la pédagogie active, exploitation d’outils d’interaction numérique, d’enseignement à distance dans un module, modalités d’évaluation nouvelles, et particulièrement, les dispositifs de remédiation pour étudiants de L1 en difficulté. Autant d’innovations ou d’initiatives qui s’enrichiront d’une démarche de bilan réflexif.

L’après-midi, deux ateliers se sont déroulés en parallèle:

Mesurer et favoriser le bien-être au travail des étudiants, animé par Jeanne PARMENTIER (Institut Villebon Charpak) et Véronique DEPOUTOT (Direction de l’Innovation Pédagogique, Université Paris-Sud)

Pratique réflexive de l’évaluation critériée, animé par Jacques-Olivier KLEIN et Denis PENARD (Université Paris-Sud). 

Contact : veronique.depoutot@u-psud.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.