Nous étions 10 personnes pour échanger autour des aides méthodologiques que nous essayons d’apporter aux étudiants.

Par méthodologie, nous entendons soit la méthodologie disciplinaire, soit la méthodologie de travail universitaire. La première porte sur les pratiques des disciplines (démarche scientifique, la démarche de preuve en mathématiques). La seconde porte sur les méthodes de travail, la compréhension des attentes des enseignants par les étudiants. Les réflexions ont porté principalement sur des étudiants de premier cycle, suivant des UE de méthodologie.

Une difficulté « disciplinaire » pointée par toutes les personnes présentes est la capacité à dérouler un raisonnement logique explicite, c’est à dire que les étudiants sont capables de dérouler ce raisonnement mais ont des difficultés à le formaliser. Il ne suffit pas de leur donner les outils (procédure, par exemple). En fait, l’appropriation est difficile car les étudiants n’ont pas forcément réfléchi à leurs méthodes de travail, ni sur leur efficacité, ils ne sont pas forcément convaincus de l’intérêt de changer de façon de travailler, ni de réfléchir à leurs pratiques.

L’étude du ressenti des étudiants sur l’efficacité de la formation pour l’UE Réussir (UE méthodologie de travail universitaire, L1, UFR Sciences) montre que les étudiants perçoivent un apprentissage mais cet apprentissage n’est pas suffisant pour améliorer les performances des étudiants, notamment aux examens (pas ou peu progression dans les résultats académiques).

La barrière de l’écrit a également été évoquée : comment faire pour aider les étudiants le plus en difficulté à rédiger, prendre des notes (au-delà de prendre conscience de la nécessaire maîtrise de l’écrit pour suivre des études universitaires) ?

Comment faire ?

Les idées qui suivent nécessitent que les étudiants concernés soient motivés.

L’idéal serait de réutiliser les méthodes proposées dans les UE de méthodologie dans les UE « disciplinaires ». Ceci nécessite une meilleure coordination entre les équipes pédagogiques.

Des idées possibles autour du travail en binôme : un étudiant doit expliquer la procédure à un autre (travail sur l’explicitation).

Une proposition est de travailler la connaissance de soi en utilisant les connaissances psychologiques et neuroscientifiques, ce qui commence à se faire dans les UE de méthodologie de travail universitaire.*

Pour aider à surmonter la barrière de l’écrit, si celui-ci n’est pas indispensable, il est possible de proposer des retours sur supports audio et vidéo (IUT Sceaux : courtes vidéos présentant des méthodes de travail utiles par exemple) ou de travailler par étape (un premier retour à l’oral avec enregistrement puis utilisation de l’enregistrement pour rédiger). Un polycopié à trous ou comportant des pages blanches pourrait peut-être aider des étudiants en difficulté à prendre des notes.

Des contacts pour les UE et ateliers de méthodologie

Les personnes ci-dessous ne sont pas obligatoirement responsables des UE. Elles y interviennent et ont présenté leur enseignement.

Marion Babot (DEUT Biotechnologies), Frédéric Bouquet (UE Méthodologie disciplinaire L1 PCST-MPI, L2), Isabelle Bournaud (atelier méthodologie de travail universitaire IUT Sceaux), Joël Cohen (UE remédiation mathématiques, UE Réussir, L1 PCST-MPI), Marie-joëlle Ramage (UE méthodologie de travail universitaire « Réussir », L1 BCST-PCST-MPI).

Prochains cafés, les idées

  • Jeux sérieux
  • réalité virtuelle pour l’apprentissage

* Un ouvrage grand public proposé : La gestion mentale
DE LA GARANDERIE, Antoine et ARQUIÉ, Daniel. Réussir ça s’ apprend: un guide pour tous les parents. Bayard Éd., 1999.

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