Comment construire un cours ?
La première fois que j’ai été en charge d’un enseignement, je suis allé puiser du contenu dans des livres que je connaissais, j’ai découvert d’autres ressources, puis, avec l’aide des collègues et aussi du contenu de leurs cours des années précédentes, j’ai élaboré mon propre cours et les exercices associés. Aujourd’hui, je procède différemment.
1) J’ai été marqué par les vidéos « Teaching teaching & understanding understanding » et la participation à des ateliers autour de la conception d’un enseignement. On y retrouve des ingrédients qui sont devenus essentiels pour moi :
- D’abord, définir les objectifs d’apprentissage de l’enseignement. Car il n’est pas facile, une fois que l’on a délimité son contenu, de savoir à quel niveau il doit être maîtrisé par les étudiants. Les premières fois, je me suis même rendu compte que ma façon de faire passer le contenu ne correspondait pas à mes attentes sur son niveau de maîtrise !
- Ensuite, réfléchir et définir la façon d’évaluer ces objectifs. S’ils doivent être atteints et s’ils ont été correctement explicités aux étudiants (par exemple avec un syllabus, cette première page synthétique d’un polycopié qui donne les objectifs et les règles de fonctionnement, et d’évaluation du module), la méthode d’évaluation doit permettre de le vérifier.
- Enfin, se questionner sur la façon de faire passer le contenu : la méthode employée au cours de l’enseignement. Cette méthode doit évidemment refléter l’usage que l’on veut transmettre aux étudiants du contenu et être en adéquation avec l’évaluation qui sera faite.
Faire concorder ces éléments, ou encore les « aligner », constitue la base de l’alignement pédagogique proposé par John Biggs et qui évite de nombreux malentendus entre enseignants et étudiants.
2) Oui, mais… Ce n’est pas tout. Une fois ces éléments appliqués, le contenu questionne souvent les étudiants : quelle utilité ? Quel sens donner à ce qu’on leur enseigne ? C’est une tâche essentielle pour moi, enseignant, que de me poser avant toute chose cette question de la profondeur du contenu et du sens que je lui donne. Car la méthode peut être bien rodée, si on ne fait pas découvrir aux étudiants la saveur du savoir, alors on risque d’abandonner toute perspective de plaisir d’apprendre. Le sens, la saveur, le goût de notre discipline. Un préalable pour comprendre le monde qu’elle nous propose, celui qu’elle fait émerger pour les étudiants et qu’ils trouvent leur place, exerçant leur esprit critique dans le monde qu’ils ont à créer.
- Assurer la cohérence de l’enseignement
- Assurer la cohérence de l’enseignement
- Définir des objectifs d’apprentissage
- Evaluer les apprentissages
- Choisir une méthode pédagogique
- Communiquer sur son enseignement syllabus, contrat pédagogique
- Réfléchir à sa posture
- Enseigner : les cafés pédagogie
- Enseigner : les fiches « initiatives pédagogiques »
- Enseigner : les fiches de lecture
- Enseigner : livres coups de coeur ?